Cookies tiers : clap de fin ou catalyseur de renouveau ?
Depuis l’annonce fracassante de Google : fin des cookies tiers dans son navigateur Chrome… le monde du marketing digital se transforme. Si Safari et Firefox ont déjà tourné le dos à ces fichiers espions depuis quelque temps, c’est la décision de Chrome (utilisé par plus de 60 % des internautes) qui bouleverse vraiment la donne. Mais faut-il pour autant paniquer ? Pas forcément, à condition d’anticiper intelligemment.
Pour faire simple, les cookies tiers vous permettent de suivre les comportements de navigation des internautes sur plusieurs sites. Concrètement, ce sont les piliers du retargeting, des campagnes personnalisées ou encore de l’analyse croisée d’audience.
Mais entre pressions réglementaires (CCPA, RGPD) et demande croissante de transparence des internautes, leur disparition est inévitable. Bon débarras ? Peut-être. En tout cas : une belle occasion de remettre l’utilisateur au centre des stratégies.
Des alternatives sérieuses aux cookies tiers
Alors, que peut-on utiliser à la place ? Plusieurs pistes sont déjà explorées par les annonceurs et les éditeurs :
- Le first-party data : l’or noir des entreprises. Ces données collectées directement via vos propres canaux (site web, CRM, application mobile) sont plus fiables, plus conformes et surtout plus engageantes.
- Le contextuel : retour aux fondamentaux ! Afficher des publicités en lien avec le contenu consulté fonctionne aussi bien pour les utilisateurs que pour les annonceurs.
- Les solutions d’identité unifiée comme Unified ID 2.0 ou les initiatives « Privacy Sandbox » de Google, qui cherchent à concilier personnalisation et respect de la vie privée.
En somme, la fin des cookies tiers ne signe pas la fin du marketing digital. Elle oblige simplement à évoluer, à se recentrer sur la qualité des données et à privilégier des stratégies respectueuses et durables. On pourrait presque dire que c’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui privilégient la relation de confiance avec leurs utilisateurs… et c’est probablement votre cas, non ?
Web push notifications : un levier souvent sous-estimé
Souvent vues comme intrusives, les notifications push sont pourtant l’un des meilleurs moyens de maintenir le lien avec vos visiteurs, même une fois qu’ils ont quitté votre site. Et contrairement à ce que l’on pense, elles sont compatibles avec une stratégie privacy-first.
À condition bien sûr qu’elles soient opt-in. Vous connaissez la chanson : un utilisateur vous autorise à lui envoyer des notifications, et vous respectez ce choix. Simple, clair, RGPD-friendly.
Pourquoi les web push notifications fonctionnent ?
Il faut bien comprendre une chose : ces notifications ne sont ni des emails ni des messages instantanés. Elles ont un avantage énorme : elles s’affichent directement sur le navigateur de l’utilisateur, même lorsqu’il n’est pas sur votre site.
Elles sont donc parfaites pour :
- relancer un panier abandonné,
- annoncer une nouveauté ou une promo,
- faire revenir un utilisateur qui n’est pas revenu depuis X jours.
Le tout sans avoir besoin de collecter l’adresse email ou un téléphone. Plutôt pratique dans un monde post-cookie, non ?
Quels bons réflexes adopter ?
Rien ne sert de spammer. Les performances chutent rapidement si vous abusez de ce canal. Comme toujours : pertinence, segmentation et timing sont vos meilleurs alliés.
- Segmentez : n’envoyez pas à tout le monde la même notification.
- Soignez vos titres : le taux de clic dépend largement de la première impression.
- Testez les créneaux horaires : selon votre cible, le bon moment peut tout changer.
Des outils comme OneSignal, Notix ou PushEngage permettent en plus une gestion fine des campagnes, sans plomber trop lourdement votre stack.
Netlinking : pilier oublié ou stratégie surévaluée ?
Vous pensiez que le netlinking était mort ? Détrompez-vous. En 2024, les backlinks restent l’un des signaux les plus puissants pour les moteurs de recherche. Mais comme souvent en SEO, il y a backlinks… et backlinks.
Le bon lien entrant doit respecter trois critères :
- Pertinence : un lien depuis un site du même univers thématique que le vôtre aura toujours plus de poids qu’un lien depuis un annuaire de sudoku.
- Autorité : un lien publié sur un site qui bénéficie déjà d’une forte popularité renforce la vôtre.
- Provenance naturelle : Google se méfie des liens trop « parfaits ». Variez les ancres, les textes et les contextes.
Donc non, les campagnes de netlinking ne consistent pas à bombarder des blogs de commentaires avec vos URL. Ce temps est (normalement) révolu.
Comment construire une stratégie de netlinking pérenne ?
Construire des backlinks, ça ne se fait pas en un jour. Voici quelques bonnes pratiques :
- Établissez des partenariats avec des influenceurs ou des sites spécialisés. Par exemple, en publiant des articles invités, vous légitimez votre expertise tout en gagnant un lien.
- Proposez des ressources à forte valeur ajoutée (études de cas, infographies, outils gratuits…), qui incitent naturellement à être partagées.
- Analysez les backlinks de vos concurrents grâce à des outils comme Ahrefs, SEMrush ou Majestic. Comprendre où ils obtiennent des liens peut vous donner de bonnes idées (et vous éviter les mêmes erreurs).
Et si tout était lié ?
Cookies, notifications web, netlinking… Trois sujets que l’on pourrait croire sans lien et pourtant, tous participent aujourd’hui à un même objectif : construire une présence en ligne efficace, respectueuse et authentique.
La disparition des cookies tiers nous pousse à investir dans les données first-party, à renforcer la relation directe avec l’utilisateur, et à repenser la façon dont nous capturons son attention. Les push notifications permettent justement un dialogue instantané, ciblé – et surtout consenti. Et le netlinking, en toile de fond, renforce la visibilité à travers des signaux de confiance.
Ce n’est donc pas une coïncidence si ces trois leviers composent le socle de nombreuses stratégies digitales post-cookie. C’est une vision complémentaire à adopter : un travail minutieux, souvent invisible, mais terriblement efficace.
À ceux qui pensent que le marketing digital se résume à une bataille d’algorithmes : rappelez-vous que, derrière chaque clic, chaque session, chaque ligne de donnée… il y a un humain. Et c’est bien là que commence toute stratégie gagnante.
Vous ne savez pas encore par quoi commencer ? Pourquoi ne pas faire un état des lieux de vos assets actuels : cookies, listes de diffusion, backlinks. Faites le ménage, identifiez ce qui peut être amélioré, puis planifiez vos premières actions. Et si vous avez besoin d’un coup de pouce… vous savez où nous trouver 😉